El Centro de esperanza infantil

Et voilà, nous voilà séparés Luke et moi, pour 3 semaines, le temps de faire ce qui nous tient à cœur avant de nous retrouver pour continuer notre voyage.

Je passerai ce temps au Centro de Esperanza Infantil et finirai chacune de mes journées avec une boule dans le ventre, chaque jour un peu plus grande, suite aux longues discussions que j’ai pu avoir avec Cliff, un instituteur américain à la retraite, qui fut envoyé à Oaxaca en 1984 pour former d’autres instituteurs. Il rencontra Harold et Jodi Bauman et furent touchés par le nombre d'enfants vendant dans la rue et les parcs. Ils rencontrèrent un Triqui (un groupe indigène de la région de Oaxaca) de 9 ans qui vendait. Son père avait été assassiné et la mère avait quitté son village en espérant trouver du travail en ville (impossible car elle ne parlait pas espagnol). Ils ont réussi à convaincre cette maman désespérée de l’envoyer à l’école, avec leur aide financière. Et c’est comme cela que tout a commencé…

Pour la petite histoire, ce petit homme a maintenant 37 ans et est informaticien. Les parrains du centre ont payé pour son éducation jusqu’à la fin de son cursus universitaire. Voilà ce que fait ce centre : trouver des parrains qui accepteront de financer l’éducation d’un petit bout de chou jusqu’à la fin de l’université, en versant chaque année 250 dollars sur le compte de l’enfant, géré par le centre.

A partir de 1985, ce couple d’américains a réussi à aider chaque année un peu plus d’enfants, notamment grâce à l’aide financière de leurs amis. Ils décidèrent, en 1994, de formaliser cette incitative et de créer un programme de parrainage d’enfants : Oaxaca Street Children Grassroots. Les créateurs de ce programme sont aujourd’hui décédés mais ont passé la main à d’autres personnes plus motivées les unes que les autres et il y a aujourd’hui plus de 600 enfants (entre 4 et 29 ans) de 43 écoles et universités de la région de Oaxaca, qui sont parrainés grâce à ce programme.

L’Etat du Oaxaca au Mexique est une destination très touristique mais est aussi l’une des régions les plus pauvres du Mexique, avec plus de 3 millions d’habitants vivant dans une pauvreté extrême. De nombreuses familles survivent avec quelques pesos par jour, vivent dans des maisons de fortune aux murs de tôle ondulée (avec parfois seulement 3 murs). Les enfants dorment par terre, les bébés dorment dans des hamacs pour éviter que les rats ne mangent leur nez et lobes d’oreilles et meurent généralement très jeunes suite à des parasites intestinaux ou de malnutrition. L’espérance de vie moyenne des indigènes de cette région est de 36 ans.

Cette situation oblige de nombreuses familles à venir s’installer dans la ville de Oaxaca (la capitale) à la recherché de sécurité et d’une vie meilleure. Malheureusement, leur situation devient généralement pire qu’elle ne l’était dans leur village et les plus jeunes membres de la famille sont contraints à vendre des souvenirs, chewing gum ou cigarettes aux touristes dans les rues. Le centre cherche à arrêter ce cycle en donnant la possibilité aux enfants d’aller à l’école,en leur donnant l’éducation nécessaire pour qu’ils réussissent dans la vie, tout cela, lorsque la famille le souhaite et qu'elle vient demander de l'aide...

Voilà une partie des petits bouts de chou en uniformes !

POUR PLUS D'INFOS : www.oaxacastreetchildrengrassroots.org

Comments

[CLEM]

un ptit coucou en passant ! j admire les globe trotters que vous êtes, vous avez bien raison. les photos sont magnifiques ;) j espere que tu viendras voir mon ptit loulou en rentrant. biz